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Gukesh piégé dans un zugzwang : une erreur fatale face à Firoujza à Bucarest

Le champion du monde en titre, Gukesh Dommaraju, a essuyé une nouvelle défaite au tournoi Superbet Chess Classic 2025 de Bucarest, cette fois contre le Franco-Iranien Alireza Firoujza. Cette sixième ronde a été marquée par une bévue décisive au 53e coup, qui a conduit Gukesh dans un redoutable zugzwang, l’obligeant finalement à abandonner face à une menace de mat inévitable.

Dans le jargon échiquéen, peu de mots suscitent autant de frustration – ou de jubilation, selon le camp – que « zugzwang ». Ce terme, d’origine allemande, désigne une situation dans laquelle un joueur est contraint de jouer un coup qui détériore irrémédiablement sa position. Aucun bon coup n’étant disponible, être forcé de jouer devient une punition en soi. Et c’est précisément ce piège stratégique qu’a tendu Firoujza à Gukesh, profitant d’une erreur avec le fou noir pour prendre un ascendant décisif.

Cette défaite contre Firoujza marque un tournant amer pour Gukesh, toujours à la recherche de sa première victoire dans le tournoi roumain. Avec deux défaites à son actif, il occupe désormais la dixième et dernière place du classement général.

Depuis son sacre historique l’an passé, devenant à 18 ans le plus jeune champion du monde de l’histoire des échecs, Gukesh peine à confirmer les espoirs placés en lui. En début d’année, il était passé tout près d’un triomphe au prestigieux tournoi Tata Steel Chess à Wijk aan Zee. Mais une défaite dans la dernière ronde face à Arjun Erigaisi, suivie d’un revers contre Praggnanandhaa en départage, l’a privé du titre.

Par la suite, Gukesh a participé à deux compétitions de Freestyle Chess, une variante du jeu qui bouleverse les repères traditionnels des joueurs classiques. Ces événements n’ont guère apporté de satisfaction, beaucoup considérant même cette version comme un tout autre sport.

Si sa couronne mondiale témoigne encore de son immense talent, le jeune prodige indien traverse une phase difficile. Le tournoi de Bucarest, avec ses résultats décevants, souligne à quel point le niveau d’exigence reste élevé au sommet des échecs mondiaux. Gukesh devra rapidement retrouver sa confiance s’il veut défendre son titre avec l’éclat qui avait marqué son ascension.