Breaking News

Référendum et Autonomie : Les Points Forts du Discours de Macron au Conseil constitutionnel

Emmanuel Macron a salué la stabilité de la Constitution de 1958 devant le Conseil constitutionnel, soulignant son rôle fondateur dans les institutions républicaines à l’occasion de son 65e anniversaire. Il a décrit la Constitution comme la plus stable de l’histoire, s’appuyant sur les principes de transmission, révolution et action.

La présidente du Conseil, Laurent Fabius, a également souligné l’importance de la Constitution, la considérant comme un lien essentiel pour le pays. Macron a annoncé que la Constitution méritait une révision, mais a insisté sur le fait que cela ne devrait pas être impulsif, lié à l’émotion ou à des tendances temporaires.

Face aux défis actuels, Macron a souligné que la Constitution avait ses limites. Il a particulièrement mis en garde contre la facilitation excessive du processus référendaire lourd. Sa proposition principale a été la simplification du Référendum d’initiative partagée (RIP), appelant à élargir ses champs, afin de rendre la consultation populaire plus accessible.

Le droit à l’avortement a été soulevé comme une priorité constitutionnelle par Macron, faisant écho à son engagement précédent exprimé lors de l’hommage à Gisèle Halimi. Il a appelé à un rapprochement des points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat pour inscrire ce droit dans la Constitution, évoquant la possibilité d’un Congrès à Versailles.

Alors que la protection du climat a été demandée à plusieurs reprises par les défenseurs de l’environnement, Macron a été moins précis sur ce point, appelant simplement à agir avec ambition et unité, qu’il y ait ou non une mention constitutionnelle.

L’avenir de la Nouvelle-Calédonie a été évoqué, soulignant la nécessité d’une révision constitutionnelle pour accompagner le processus de décolonisation après les référendums d’autodétermination. Macron a noté que l’État français exerce actuellement des compétences régaliennes, mais qu’un changement de statut dans la Constitution est inévitable.

Quant à la Corse, Macron a mentionné une « forme d’autonomie dans la République » sans entrer dans les détails. Il a annoncé qu’un texte constitutionnel, soumis au vote de l’Assemblée de Corse d’ici six mois, devrait concrétiser cette autonomie.

En conclusion, le discours de Macron devant le Conseil constitutionnel a mis en avant la nécessité de réviser la Constitution tout en soulignant la prudence nécessaire dans ce processus. Les principales propositions incluent la simplification du RIP, l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution et des changements de statut pour la Nouvelle-Calédonie et la Corse. La stabilité constitutionnelle, selon Macron, reste cruciale pour la stabilité de la République.